« Voilà mon Dieu, je lui rends hommage... »
זֶה אֵלִי וְאַנְוֵהוּ אֱלֹהֵי אָבִי וַאֲרֹמֲמֶנְהוּ
Torah - Chémot (12:2)
Dans la sofrout, certaines lettres de l’alphabet hébraïque doivent être ornées de couronnes appelées taguin (תגין). Ces couronnes sont de petits traits qui s’élèvent au-dessus des lettres et font partie des règles de l’écriture sacrée des Sifrei Torah (rouleaux de la Torah), des tefillin et des mezouzot. Elles ne sont pas décoratives, mais elles ont une signification spirituelle et halakhique profonde.
Post-facto, l’absence de marqueur n’invalide pas un texte dans la mesure où ceux-ci ont comme unique but d’embellir l’écriture. Mais certains (Rabbi Yoel Sirkis (1561 - 1640) auteur du Beit ‘Hadache (BaH) Commentaire sur les Arba Tourim.) invalident un texte s’il ne manquait ne serait-ce qu’un marqueur, s’appuyant sur le fait que ceux-ci, comme les lettres ont été transmis à Moïse sur le Sinaï et les omettre rendrait l’écriture moins claire.
Les taguin ne sont pas simplement des ornements, mais ont une signification profonde :
Dans l’idéal, on ne sortira pas un rouleau de Torah dont on sait l’absence de marqueur mais post-facto on n’en sortira pas un autre pour cette simple raison puisque selon certains avis, l’absence de marqueur n’est pas invalidante.