Les dates des fêtes juives sont mobiles dans le calendrier civil, du fait qu'elles suivent le calendrier lunaire. Commençant en automne au mois de Tichri avec Roch Hachana, Kippour et la fête de Souccot, elles se repartissent tout au long de l'année. Les fêtes sont marquées par le repos, la prière et l'étude.
Les fêtes mentionnées dans la Torah comportent toutes un seul jour chomé - Yom Tov - du début et à la fin de la fête. A l'époque on l'on proclamait le nouveau mois - Roch Hodech - d'après l'apparition de la nouvelle lune - molad - on célébrait deux jours de fêtes partout où les envoyés du Sanédrin ne pouvaient pas parvenir à cause de l'éloignement: un 2e et un 8e jour de Pessa'h, un 2e jour de Chavouot, un 2e jour de Souccot et un 2e jour de Chemini Atseret, appelé Sim'hat Torah. Cette institution concernait essentiellement les Juifs de la Disapora qui s'affranchissaient ainsi du doute sur la date exacte des fêtes.
Cette institution ne concernait pas Kippour à cause de la gêne extreme posée par un jeûne de 48 heures. A contrario, elle s'appliquait pour la fête de Chavouot, alors qu'il ne pouvait avoir aucun doute sur la date du moment qu'on connaissait celle de Pessa'h. Il suffisait de compter 49 jours après Pessa'h pour savoir quand tombait la fête de Chavouot.
Aujourd'hui, bien que nous disposons d'un calendrier perpétuel pré-établi, les Juifs de Diaspora gardent l'habitude de célébrer deux jours de fête, conformément au principe qui consiste à respecter la tradition de nos pères.
Un jour de fête - Yom Tov - est un jour saint, durant lequel on partage son temps entre les réjouissances en famille et l'étude de la Torah. Il y est interdit d'effectuer tout travail, à l'exception des travaux nécessaires à la constitution des repas. Les lois applicables aux jours de fêtes sont complexes. Elles sont consignées dans le Choul'han 'Aroukh, Ora'h 'Haïm, du chapitre 495 au chapitre 529.
Les jours entre le premier et le dernier jour de Pessa’h (en dehors d’Israël, entre les deux premiers et les deux derniers jours de Pessa’h), et entre le premier jour de Souccot et Chémini ‘Atseret (en dehors d’Israël, entre les deux premiers jours de Souccot et Chémini Atseret) ont le statut de demi-fête - ‘Hol Ha-Mo’ed. A priori, on ne travaillera pas les jours de demi-fête afin qu’ils ne soient pas assimilés à des jours de semaine ordinaires qui ne possèdent aucune sainteté particulière.
Année Hébraïque:
Roch Hachana marque le début de l'année hébraïque, le Nouvel An juif. Ce sont deux jours durant lesquels les juifs doivent d’être totalement disponibles pour rencontrer D-ieu. On cherche à priori à faire coïncider Roch Hachana avec la lunaison - molad - de Tichri. Cependant les dates de Roch Hachana doivent répondre à un certain nombre d'impératifs. Ce qui oblige à reporter Roch Hachana au lendemain voire au surlendemain du jour de cette lunaison:
La fête juive de Yom Kippour a lieu 10 jours après le nouvel an juif, Roch Hachana et correspond donc au dixième jour du mois de Tichri, le premier mois de l'année hébraïque. Cette fête s'inscrit dans la période des "jours redoutables" - Yamim Noraïm. Durant ce moment de l'année, les Hommes demandant pardon directement à leurs proches ainsi qu'à Dieu pour expier leurs fautes. (Lévitique XVI, 29-30; XXII,26, 32. Traité Yoma)
Les grandes fêtes appelées aussi, "les Fêtes de pèlerinage" sont Pessa'h (la Pâque juive), Chavouot (la Pentecôte), et Souccot la fête des Tabernacles (Deutéronome, XVI, 16) sont spécialement marquées dans l'antiquité hébraïque comme dans l'actuel État d'Israël.
Pessa’h est une fête très importante de la religion juive. Elle célèbre l’exode des Juifs hors d’Egypte et la naissance d’Israël en tant que peuple. Elle inaugure également le début de la saison de la moisson de l’orge. Considérée comme la Pâque juive, Pessa’h débute à la tombée de la nuit lors du 14 Nissan (en mars ou avril selon les années) et s’étend sur une durée de 7 ou 8 jours, en fonction de son lieu d'habitation. Sa célébration s’illustre notamment par l’interdiction de consommer des aliments contenant de la farine levée.
(Exode XII, 2-49; XIII; 3-8; XXIII,15-18; XXXIV, 18,15; Lévitique XXIII, 5-8; Nombre IX, 2-14; Deutéronome XVI, 1-16; Traité Pessa'him)
La fête juive de Chavouot est célébrée exactement sept semaines après Pessa'h. Elle a lieu sur un ou deux jours en fonction de son lieu d'habitation, en mai ou juin. Chavouot, qui signifie semaine en hébreu, commémore et célèbre principalement le don des Tables de Loi de Dieu à Moïse au pieds du mont Sinaï.
(Exode XXIII, 16; XXXIV,22; Lévitique XXIII, 9-21; Nombres XXVIII, 26-31; Deutéronome XVI, 9-16)
La fête juive Souccot possède à la fois une signification historique et agricole. La Bible associe Souccot à l'errance des Israélites dans le désert pendant 40 ans avant d'entrer en Israel, la Terre promise. Durant ces 40 années, ils vivaient dans des tentes et cabanes. Cette tradition d'habiter dans des cabanes symbolisent que dans la vie, tout est éphémère, y compris sa propre maison, et la dépendance de l'homme à la protection divine.
Les fêtes fixés par les rabbins - Moadim mi DéRabbanan célèbrent un miracle particulier ou une occasion de se réjouir devant Di-eu. Ces fêtes ne sont pas mentionnés dans la Torah. Cependant, on ne jeune pas ces jours-là et les oraisons funèbres sont interdites.
Cette fête juive est d’origine rabbinique et ne figure pas dans le Talmud. Elle marque la fin du cycle annuel de lecture de la Torah dans les synagogues, et son recommencement. Elle constitue donc une fête joyeuse pour les Juifs. Elle est célébrée à la synagogue par les orants qui défilent autour de la bima (estrade de lecture) en chantant et en dansant avec les rouleaux de la Torah.
Sim'hat Torah est fêtée le 22 Tishri en d'Israël, au cours de la fête biblique de Chemini Atseret et 23 Tishri en diaspora.
Pourim est une fête juive commémorant les événements relatés dans le Livre d’Esther : la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à leur encontre par Haman l’Agaggite dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus (Xerxès Ier). La fête est célébrée chaque année le 14 Adar. Quand le mois d'Adar est redoublé (années embolismiques), Pourim est célébrée le 14 Adar II. .
Cette fête célèbre un évènement de l'histoire juive remontant au 2ème siècle avant JC. Une poignée de résistants juifs parvint à défaire les troupes séleucides et à reconquérir Jérusalem, édifiant un nouvel autel dans le Temple. Le mot 'Hanoucca, qui signifie "inauguration", célèbre donc cette reconquête.
Selon la tradition c'est au cours de cette consécration que se produisit le miracle de la fiole d'huile, permettant aux prêtres du Temple de faire brûler pendant huit jours une quantité d'huile à peine suffisante pour une journée. C'est pourquoi 'Hanoucca est aussi appelée la « Fête des Lumières ».
Elle est célébrée à partir du 25 kislev et dure huit jours.
Tou Bichvat signifie « le 15 Chevat » date à laquelle cette fête est célébrée. Cette fête juive est dédiée à l’éveil de la nature et à la réjouissance. Lors de Tou biChevat, les juifs dégustent un repas composé de fruits et particulièrement de raisins, de figues, de grenades, d'olives et de dattes.
Lag Baomer marque la fin de tourments à l’époque de la Michna et est par ailleurs considéré comme le jour de la hiloula (montée aux cieux) de Rabbi Shimon bar Yohaï, haute figure de la Kabbale. Ceci donne lieu à des pèlerinages annuels au mont Méron sur le lieu de sa sépulture.